Dark Water //

Nirvana [Modo] Nombre de messages : 91 Date d'inscription : 28/10/2006

Yoshimi Matsubara vient de divorcer. Elle élève seule, dans des conditions difficiles, sa petite fille, Ikuko. Pour améliorer son quotidien et celui de sa jeune enfant de six ans, elle décide d'emménager dans un appartement plus grand. Mais, une fois sur place, les lieux se révèlent insalubres. Des bruits étranges retentissent à l'étage supérieur. Puis, du plafond, commence à tomber de l'eau, qui, lentement, envahit le domicile. Chaque goutte devient alors une bombe destinée à faire voler en éclats la vie fragile de Yoshimi. Elle ne trouve pas de travail. Son mari souhaite récupérer la garde de sa fille. Le concierge n'entreprend pas de réparations dans l'immeuble… Peu à peu, l'horreur s'installe.

Et, à mesure que l'existence de Yoshimi se dégrade, ses pires cauchemars s'incarnent !

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À l'origine, Dark Water est un recueil de nouvelles rédigé par Koji Suzuki, l'auteur de Ring, un romancier japonais célèbre et prolifique dont la jeune œuvre est à juste titre comparée à celle de Stephen King.

Bien qu'Hideo Nakata ait pris la liberté de transformer le personnage principal de Ring en femme, l'écrivain fut extrêmement satisfait de l'adaptation cinématographique de son livre le plus populaire. Koji Suzuki a donc en personne soumis au producteur Takashige Ichinose l'idée d'une adaptation d'un autre récit, L'Eau Flottante, nouvelle extraite du recueil Dark Water. Évidemment, l'auteur imposa comme préalable à la réalisation du projet qu'Hideo Nakata soit en charge de la mise en scène du film.

« C'est lors de la phase de post-production de Ring II (Hideo Nakata) que Koji Suzuki m'a proposé de transposer à l'écran L'Eau Flottante » se souvient le producteur Takashige Ichinose. « Cette histoire courte lui tenait vraiment à cœur. Rétrospectivement, il regrettait de ne pas lui avoir accordé un développement plus long. Il pensait que le cinéma était le support idéal pour cela. Quand j'ai lu la nouvelle, je l'ai beaucoup aimée, mais j'ai aussi pensé qu'elle manquait d'éléments pour en faire un long-métrage. Un important travail de scénarisation était donc nécessaire. En général, les délais de production sont assez courts au Japon. Ce genre de situation pose donc problème. Par chance, cette fois-ci ce fut différent. Hideo Nakata ne voulait pas tourner un autre film d'horreur dans la foulée de Ring II. Il avait comme projet de réaliser Le Cerveau de Verre. J'ai donc attendu l'avant-première de ce film pour faire ma proposition à Nakata. J'ai tout de suite été de l'avis de Suzuki, qui trouvait que l'Eau Flottante convenait parfaitement au style du réalisateur. Il est extrêmement habile pour le tournage dans les petits espaces. Il sait donner du volume aux scènes où la promiscuité et l'intimité des personnages sont les plus fortes. Après notre bref entretien lors de l'avant première du Cerveau de Verre, nous avons décidé de rapidement déjeuner ensemble. J'ai rassuré Hideo Nakata en lui disant que pour une adaptation de l'Eau Flottante nous pourrions disposer d'un budget supérieur à celui de Ring, suffisamment confortable pour lui permettre de réaliser toutes ses idées. Cependant, Nakata avait déjà décidé de mettre en scène Chaos après Le Cerveau en Verre. Mais il me promit ensuite de s'intéresser à l'Eau Flottante ».
La génèse

Takashige Ichinose mit à profit cette période pour faire développer le script de l'adaptation cinématographique de L'Eau Flottante, qui fut à cette occasion renommé Dark Water, d'après le nom du recueil de nouvelles original. Sur les conseils de Hiroshi Takahashi, il engagea deux jeunes scénaristes sortant de l'école de cinéma où le scénariste de Ring donne des cours.

« Hiroshi Takahashi m'avait dit qu'il s'agissait de ses deux étudiants les plus doués », raconte le producteur Takashige Ichinose. « Je les ai chargés de développer deux scripts, l'un à très grande échelle, une sorte de drame hollywoodien, l'autre plus intimiste, convenant mieux à la logique filmique d'Hideo Nakata et à l'image de la société japonaise. Évidemment, c'est le second projet, plus proche de l'esprit de la nouvelle de Suzuki, qui s'est imposé comme étant le plus cohérent. Mais il n'a toutefois pas été aisé d'obtenir le jet final du scénario. Il y avait un décalage entre les intentions du scénariste et celles de Nakata. Il considérait que le script était suffisamment porteur d'angoisse, mais que les aspects dramatiques et psychologiques du récit avaient été négligés. J'étais tout à fait d'accord avec ce point de vue. Une histoire de fantômes de plus ou de moins n'avait qu'un intérêt limité. Par contre, le mélange des registres et d'un contexte très réel avec des éléments fantastiques était non seulement plus excitant, mais aussi bien plus intelligent. Finalement, ce sont Yoshihiro Nakamura et Ken-Ichi Suzuki (qui avaient déjà collaboré sur le script de Last Scene, un autre film de Nakata) qui ont écrit le draft final de Dark Water en respectant les désirs du réalisateur ».
Le tournage

Les scènes les plus importantes de Dark Water se déroulant dans un immeuble, se posa au moment du tournage la question de savoir s'il fallait filmer en décors naturels ou en studio. La seconde option fut adoptée, car elle permettait de maîtriser complètement l'esthétique du métrage. D'autre part, la diversité des angles de prises de vues voulue par Nakata, justifiait à elle seule la location d'un studio gigantesque. Mais, pour des raisons économiques, la production dut réviser ses ambitions en louant une structure plus petite.

« Il était absolument nécessaire de tourner dans un environnement entrant en parfaite résonance avec l'état d'esprit de nos deux personnages principaux », explique Takashige Ichinose. « Dans ces conditions, autant bâtir les décors nous-mêmes. D'autant plus que les scènes impliquant « l'eau sombre » auraient été très compliquées à réaliser autrement qu'en studio. Aussi, en dépit de leur dépouillement apparent, les décors ont bénéficié d'un important travail de conception. Pour des raisons de place, nous avions d'abord décidé de ne construire que l'appartement de Yoshimi Matsubara. Puis, nous avons compris qu'en terme qualitatif, il serait très rentable de bâtir aussi le rez-de-chaussée, la loge du concierge et le couloir à l'étage.Au final, nous n'avions guère plus de place dans notre studio que si nous avions tourné « in situ ». Mais Nakata étant très habile dans ce genre de configuration, il en a quand même tiré le meilleur parti. Il est notamment parvenu à faire d'un ascenseur et d'une porte, filmés sous des angles et dans des perspectives impossibles, des personnages à part entière du récit ».
Les comédiens

Les protagonistes principaux, de chair et d'os, de Dark Water étant en nombre relativement restreint, la qualité du casting était prépondérante. D'autant plus que Nakata avait décidé d'imprimer sur la bande une très forte sensibilité féminine, ce qui est une gageure dans un film dit « de genre ». De lourdes responsabilités et une grande partie de la crédibilité du film allaient donc reposer sur les épaules de l'actrice incarnant Yoshimi Matsubara.

« Personnellement, je n'ai jamais reçu autant de propositions de comédiennes pour interpréter un rôle », révèle le producteur Takashige Ichinose. « La sensibilité artistique d'Hideo Nakata étant de notoriété publique au Japon, toutes les actrices chevronnées du pays désiraient jouer sous sa direction. Cependant, il avait une idée assez précise de la comédienne qu'il voulait voir se glisser dans le costume de Yoshimi Matsubara. Il m'a assez vite parlé de Hitomi Kuroki. Nous avions rencontré de grandes difficultés pour la distribution de Ring. Comme le genre « film d'horreur » était à cette époque tombé en désuétude, toutes les comédiennes célèbres avaient refusé. C'était un manque de lucidité, car il était évident qu'un rôle aussi chargé en émotion et en intensité allait propulser son interprète dans les étoiles. Ce fut le cas pour Nanako Matsushima. Pourtant, son engagement posa quelques problèmes. On me rétorqua qu'elle était trop jeune, qu'elle n'avait pas l'air d'être mère. J'ai finalement pu imposer mon point de vue en démontrant que dans un film fantastique, ce type de détail ne revêt pas pour le spectateur énormément d'importance. Par contre, Dark Water étant un long-métrage beaucoup plus réaliste que Ring, ce genre de liberté n'était pas autorisée. En plus, il fallait que l'actrice porte en elle l'image de la maternité tout en étant capable de la pondérer en restant toujours à la limite de la folie. Dans cette optique, le choix d'Hitomi Kuroki est apparu évident. Nous avons eu de la chance que nos emplois du temps correspondent. En fait, Mme Kuroki voulait prendre un mois de vacances. Nous avons su la faire renoncer (rires). Quant à Mlle Kanno Rio, qui incarne la petite Ikuko, nous l'avons trouvée par chance, sur un bout de vidéo qui n'était au départ pas destiné au visionnage. Le choix d'un enfant pour interpréter un rôle aussi fort est toujours très délicat. Kanno était capable de jouer en s'identifiant à Ikuko. Elle pouvait pleurer à volonté, car la situation de son personnage la rendait vraiment triste ».
Le Genre

En l'espace d'une seule année, 1998, l'épopée "Ring" engendra en Asie plusieurs événements médiatiques d'une ampleur considérable. Cinq longs-métrages, un téléfilm, deux séries télés, plusieurs romans et encore plus de « produits dérivés » sont à l'origine du raz-de-marée ayant submergé l'archipel à la fin du siècle dernier. En fait, le film d'Hideo Nakata fut l'élément déclencheur qui fit jaillir de l'ornière un pan entier du cinéma asiatique, Ring ayant carrément rendu sa popularité au kwaidan eiga, les histoires de fantômes japonais.

« Au moment de la production de Dark Water, dans la profession tout le monde affirmait qu'au Japon le boom du film d'horreur était déjà passé », raconte Takashige Ichinose. « C'était vrai. Mais cela ne m'inquiétait pas, car Dark Water n'est pas un simple film d'épouvante. C'est tout autant un drame intimiste qu'une chronique désabusée rendant compte d'une certaine réalité de la société japonaise. D'autre part, les modes n'ont jamais eu de prises véritables sur le succès des films vraiment bons. La mode est une catharsis pour les projets médiocres. La saga Ring a eu, avant Scream, les qualités nécessaires pour créer une mode. Mais le genre du kwaiden eiga existait et avait déjà été populaire il y a plus de 30 ans. Ring a ranimé la flamme.

Même si cette dernière a perdu de sa superbe, cela n'atteint pas un long-métrage comme Dark Water, qui pour moi entre dans la catégorie des films d'auteurs. Hideo Nakata a passé plusieurs nuits blanches pour trouver l'équilibre parfait entre un long-métrage authentiquement angoissant et profondément émouvant.

Ce mariage est, sur la pellicule, vraiment rare. C'est ce qui m'a convaincu de produire le film. C'est aussi, je crois la raison de son succès. Bill Mechanic, l'ancien président de la Fox, a acquis les droits de Dark Water pour sa nouvelle société, Pandemonium, bien avant que le remake américain de Ring ne franchisse la barre des 120 millions de dollars au box-office US. C'est bien la preuve qu'aujourd'hui encore un film peut séduire en dehors de toute logique publicitaire ou commerciale ».

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Mon avis :

J'ai visionné le film, et j'ai complétement craqué!!! Perso, j'ai vu la reprise américaine, et reste très bien faite. Les deux actrices ( la mère et la petite fille ) ont assez bien interprétées leurs rôles. L'histoire très triste d'une petite fille abandonée par ses parents n'ayant aucun but dans la vie erant seule dans ce monde de sauvage reste très souple. L'idée que la petite fille se fasse un ami imaginaire avec un fantôme. Resulatant toujours un esprit de mystére lugubre et ambigüe

Dark Water // B000awyoge01lzzzzzzz

Outlaws [Modo] Nombre de messages : 51 Date d'inscription : 27/10/2006

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ce film m'a filé la trouille de tous les sacs rouges. x_x Impossible d'en approcher un pendant une semaine. N'empêche que c'est bien foutu, l'ambiance morbide et spectre du film m'a bien fait stresser. J'ai pas vu la fin je crois, par contre. think

Faudrait remédier à ça.

Je préfere la version Jap', plus noire.